Introduction
L’art de la mémorisation existe depuis l’Antiquité. Des orateurs, comme Cicéron, utilisaient différentes techniques pour se souvenir de leurs discours. Ils faisaient pour cela appel à un champ puissant de la mémoire : celui des lieux.
La méthode du palais mental est basée sur la capacité incroyable que nous avons à nous souvenir des endroits que nous avons parcourus.
Cette méthode te permet d’améliorer tes capacités de mémorisation en associant des informations à un parcours dans un lieu imaginaire.
Es-tu prêt(e) à explorer les secrets du palais de la mémoire ?
Comment fonctionne-t-il ?
Pour utiliser cette méthode, tu vas devoir lier les informations nouvelles à des lieux que tu connais déjà. Ainsi, tu ancreras directement ces nouvelles données dans ta mémoire à long terme.
Avantages de la méthode
Que peux-tu mémoriser ?
Tu peux mémoriser une grande variété d’éléments, tels que les concepts-clés d’un cours, les étapes d’un exposé, les points importants d’un chapitre, les mots de vocabulaire, les présidents d’un pays, les os du squelette humain, les pays et leur capitale, etc. Les possibilités sont vastes !
Étape 1 : choisis ton palais
Choisis un lieu que tu connais très bien, comme ta maison ou ton école. Assure-toi de pouvoir en visualiser mentalement chaque détail.
Essaie également de créer un itinéraire spécifique dans ton palais, et pas simplement visualiser une scène globale et figée. Cela rendra la technique beaucoup plus puissante, car tu pourras te déplacer dans ton palais, et donc te rappeler des éléments dans un ordre spécifique.
Étape 2 : imprime ton palais dans ton esprit
Prends le temps d’explorer mentalement ton palais. Parcours chaque pièce et chaque couloir. Familiarise-toi avec les caractéristiques distinctives de chaque recoin.
Plus ton palais te sera familier, plus la mémorisation sera efficace.
Étape 3 : fais des associations visuelles
Maintenant, il est temps d’associer les informations que tu veux mémoriser avec des images à l’intérieur de ton palais.
Par exemple, si tu veux retenir une liste de mots de vocabulaire, imagine chaque mot représenté par un objet ou une scène spécifique dans l’une des pièces de ton palais.
Crée des associations absurdes, originales et mémorables, entre les mots et les images, pour les retenir plus facilement.
Étape 4 : visite ton palais
Commence la visite mentale de ton palais en parcourant l’itinéraire que tu as établi. À chaque endroit, rappelle-toi des images que tu as associées aux informations que tu as mémorisées. Imagine-les vivement et avec détail.
Parcours ton palais dans un ordre spécifique et répète l’exercice plusieurs fois pour renforcer ta mémoire.
Conclusion
En suivant ces étapes, tu pourras utiliser la méthode du palais de la mémoire pour mémoriser efficacement une grande variété d’informations de manière durable.
N’oublie pas qu’il est important de t’entraîner régulièrement pour développer tes compétences en visualisation et en imagination. Au début, cela peut te prendre un peu de temps. Mais avec pratique et persévérance, tu constateras des progrès et des résultats impressionnants.
Exercice : à toi de jouer
Identifie cinq lieux de stockage dans la chambre de ton palais, tels que ton miroir, ta fenêtre, ton armoire, etc. Ensuite, associe chacun de ces lieux aux mots suivants : escargot, frigo, ovni, lampe torche, fontaine. Laisse libre cours à ta créativité et observe par toi-même l’efficacité de cette méthode !
Introduction
Sais-tu que ton cerveau déteste les informations sans intérêt ?
Il préfère s’investir dans des activités plaisantes et mémoriser des éléments qui sont à la fois originaux et stimulants.
Et si tu essayais de donner vie à des informations ennuyeuses en les transformant en aventures palpitantes, remplies de personnages et de lieux fantastiques ? Pour cela, tu peux utiliser la méthode des liens.
Comment faire ?
Exemple
Imagine-toi dans l’espace, vêtu(e) d’une combinaison de cosmonaute, prêt(e) à explorer l’inconnu. Ton objectif est de mémoriser le nom de la première planète du système solaire. Tu ne sais jamais s’il s’agit de Mercure ou de Vénus (ça arrive).
Malgré la qualité de ta combinaison dernier cri, tu sens que la chaleur commence à être insoutenable. Quelle fournaise ! Tu transpires à grosses gouttes à l’approche de la splendide Mercure. Tu sens que la température monte et tu penses aux vieux thermomètres à mercure. Pas de doute, tous les indicateurs thermiques sont dans le rouge : Mercure est bien la planète la plus proche du Soleil.
En quoi consiste-t-il ?
Le double codage est une théorie qui explique comment améliorer ta mémoire en utilisant à la fois des images mentales et des mots pour apprendre et retenir des informations.
L’idée fondamentale du double codage repose sur le fait que notre cerveau traite l’information de différentes façons. En combinant les images mentales et les mots, nous activons à la fois les systèmes visuels et verbaux de notre mémoire. Cela enrichit et diversifie l’encodage de l’information, facilitant ainsi sa récupération ultérieure.
Astuces pour appliquer ce concept
Pour plus d’infos sur la théorie : Lieury, A. Une mémoire d’éléphant ?, **Dunod, Paris, 2011.
Introduction
Les moyens mnémotechniques sont des astuces utilisées pour se souvenir d’informations difficiles à mémoriser ou allant à l’encontre de la logique. Ils peuvent prendre la forme de phrases, de dessins, de chansons, etc.
Prêt(e) à découvrir ces techniques ?
Les images mentales
Intègre tous les éléments à mémoriser dans une image ou une scène unique.
Exemple : pour retenir les étapes du cycle de l’eau (évaporation, condensation, précipitation, collection), imagine un soleil brûlant qui fait évaporer l’eau d’un océan, les nuages qui se forment lorsque la vapeur d’eau se refroidit, puis la pluie qui tombe du ciel pour alimenter un réservoir d’eau fraîche et pure. Suis les étapes de ce cycle dans ta tête.
La méthode de la chaîne
Crée une histoire ou une séquence d’éléments interconnectés pour mémoriser une liste d’informations. Chaque élément est lié au précédent de manière logique ou absurde. Lorsque tu te remémoreras la première information, cela déclenchera le souvenir de la deuxième, et ainsi de suite.
Exemple : pour retenir une liste d’objets à acheter au supermarché (lait, pain, œufs), imagine que tu entres dans le magasin et que tu tombes dans un lac de lait où nage du pain. En regagnant le rivage, tu te cognes contre des œufs géants.
Les acronymes
Les acronymes sont formés des initiales des mots que tu veux retenir. Prends la première lettre de chaque mot à mémoriser et essaie de les réagencer pour créer un mot facile à retenir.
Exemple : pour te souvenir des trois grands philosophes (Socrate, Platon et Aristote), utilise l’acronyme « SPA ». Pense au spa relaxant dans lequel ces penseurs auraient sans doute aimé se retrouver pour débattre de leurs idées.
Les métaphores
Les métaphores sont utilisées pour expliquer ou comprendre un nouveau concept en se basant sur un phénomène connu. Elles permettent de rendre plus claires les idées nouvelles en les rapprochant de choses familières.
C’est un peu comme lorsque tu associes une idée que tu ne connais pas encore à quelque chose que tu connais déjà, ce qui facilite la compréhension.
Pour en créer une, demande-toi : « À quoi cela me fait-il penser ? » ou « À quoi cela ressemble-t-il ? »
Exemple : Le cerveau est un réseau complexe de routes interconnectées.
Recherches scientifiques
Selon les recherches scientifiques, notamment une étude menée en 2010 par le chercheur Daniel Callan, il a été prouvé qu’étudier pendant de longues sessions d’affilée n’est pas aussi efficace que de planifier des sessions plus courtes et espacées sur une plus longue période.
Pourquoi ?
En espaçant tes séances d’apprentissage, tu évites de surcharger ton cerveau en lui demandant de traiter une quantité massive d’informations en un temps réduit. Plutôt malin, n’est-ce pas ?
De plus, dormir entre deux sessions d’apprentissage permet à ton cerveau de réactiver les réseaux de neurones liés aux informations que tu as apprises pendant la journée. Ce processus est essentiel à la consolidation de la mémoire sur le long terme.
Mise en pratique
Si tu veux améliorer ta capacité à te souvenir et limiter l’oubli d’informations, prends l’habitude de répartir ton apprentissage sur plusieurs sessions. Bien sûr, tu assimileras un peu moins d’éléments à chaque fois, car tu y consacreras moins de temps. Mais en revenant régulièrement et de manière espacée sur ces informations, tu les ancreras durablement dans ta mémoire.
Découvre, dans la slide suivante, les étapes que tu peux suivre pour mettre en pratique le principe des répétitions espacées.
Étapes à suivre
Fréquence des répétitions
Il n’y a pas de règle précise concernant le nombre de répétitions successives nécessaires ni l’intervalle de temps optimal entre elles. Cela dépend de toi et de la nature des informations.
En général, il est recommandé de répéter dès les premières minutes qui suivent l’acquisition initiale de l’information. Plus tu répètes tôt, meilleur sera le rappel. Si tu es en cours, tu peux profiter des pauses entre les cours pour passer rapidement en revue tes notes (ou bien tu peux le faire une fois que tu seras de retour chez toi).
En quoi consistent ces flashcards ?
Il s’agit d’une technique très efficace pour mémoriser et réviser des informations.
Le principe est très simple : une notion est inscrite au recto d’une carte, tandis qu’une information qui lui est liée apparaît au verso. Cette information peut prendre différentes formes : mots-clés, définitions, formules, chiffres, dessins, et bien plus encore.
Les avantages
Comment les utiliser ?
Lorsque tu auras appris tes flashcards une première fois, le secret sera de les revoir régulièrement afin de les garder en mémoire le plus longtemps possible. La méthode fonctionne grâce à la répétition des connaissances.
Si tu ne sais pas ce qu’est la répétition espacée, je t’invite à consulter notre précédent post à ce sujet.
Pour t’aider dans cette démarche, tu peux programmer des rappels sur ton téléphone ou les inscrire dans ton agenda, et mettre en place une routine de quelques minutes chaque jour afin de les utiliser.
Conseils pratiques
En quoi consiste-t-elle ?
La méthode de la fiche 7 cases est une technique de mémorisation qui exploite les limites de notre mémoire à court terme.
En comprenant que nous pouvons retenir en moyenne jusqu’à 7 éléments à la fois, cette méthode utilise une approche visuelle et structurée pour faciliter la mémorisation.
Pour l’utiliser, il suffit de découper une information en segments plus petits et gérables, ce qui permet de les assimiler plus efficacement.
En divisant le texte en morceaux significatifs, tu facilites l’organisation et l’encodage de l’information dans ton esprit.
Les avantages
Conception de la fiche
Prends une feuille A4 blanche et plie-la en deux selon l’axe vertical, puis plie-la deux fois de plus selon l’axe horizontal. Tu obtiendras ainsi 8 rectangles.
Conçois cette fiche à la main pour faire travailler ta mémoire kinesthésique.
Ensuite, choisis le texte ou la définition que tu souhaites connaître par cœur.
Exemple
Prenons comme exemple la structure atomique de l’eau.
« Une molécule d’eau est composée de deux atomes d’hydrogène liés à un atome d’oxygène. »
Découpage du texte
Lis le texte et place des barres de séparation en fonction de ta respiration.
Exemple (avec ma propre respiration, mais tu peux obtenir, toi, un découpage différent) : Une molécule d’eau / est composée de deux atomes d’hydrogène / liés à un atome d’oxygène.
Compte le nombre de groupes de mots que tu obtiens et numérote-les. Si tu en as 7 ou moins, c’est parfait. Tu pourras apprendre cela sur une seule fiche. Si tu en as plus, il te faudra créer plusieurs fiches.
Utilisation des 2 faces
N’oublie pas la règle d’or : maximum 7 éléments par fiche.
Finalisation
Une fois que tu as terminé avec une ou plusieurs fiches, découpe-les en suivant le pliage que tu as effectué, puis agrafe ensemble les bouts de papier dans l’ordre de la phrase.
Grâce à ce petit ensemble de fiches, tu pourras facilement mémoriser ce que tu souhaites. Le simple fait d’écrire les informations d’un côté et de les dessiner de l’autre te permettra déjà de les ancrer dans ton esprit. Et le fait de visualiser les dessins t’aidera à les restituer.
Ne t’inquiète pas si tes dessins ressemblent à ceux d’un élève de maternelle. L’important, c’est de t’entraîner et de progresser.
Exemple
Comme que j’ai subdivisé ma définition en trois parties, seules les trois premières cases sont nécessaires. Pour les textes plus longs : une fois que tu as retenu 7 portions d’un texte, tu peux passer aux 7 portions suivantes.
De quoi parle-t-on ?
La catégorisation est une stratégie d’organisation qui consiste à regrouper des éléments similaires en fonction de leurs caractéristiques communes.
Lorsque tu utilises le principe de catégorisation, tu structures l’information de manière logique et cohérente, ce qui facilite la compréhension, l’apprentissage et la récupération des connaissances.
En créant des liens logiques entre les idées, les concepts ou les exemples, tu renforces ta capacité à intégrer les informations dans ta mémoire.
Le principe des regroupements
Le cerveau a une tendance naturelle à organiser les informations en les mettant dans des groupes selon leurs similarités ou leurs relations.
Par exemple, imagine que tu étudies différentes civilisations anciennes. Plutôt que d’essayer de mémoriser chaque détail séparément, tu peux regrouper ces civilisations en fonction de ce qu’elles ont en commun, comme leur emplacement géographique, leur mode de gouvernement ou leur héritage culturel.
Exemple pour l’apprentissage des langues
Prenons l’exemple de l’apprentissage de nouveaux mots de vocabulaire dans une langue étrangère. Plutôt que de les apprendre un par un, tu peux les regrouper selon leur thème ou leur champ sémantique.
Par exemple, si tu étudies l’anglais, tu peux regrouper dans une catégorie spécifique des mots liés à la technologie comme computer (ordinateur), keyboard (clavier), screenshot (capture d’écran), mouse (souris).
Exemple pour l’apprentissage des sciences
Dans le domaine des sciences, tu peux utiliser le principe de catégorisation pour apprendre les différentes classifications ou taxonomies. Par exemple, en biologie, tu peux regrouper les différents types d’animaux selon leurs caractéristiques communes, comme leur famille, leur origine géographique, etc.
À retenir
Il est important de noter que nous avons tendance à oublier beaucoup d’informations, c’est pourquoi il n’est pas très efficace de réviser une grande quantité de données d’un seul coup. Il vaut mieux se concentrer sur un nombre choisi d’éléments si tu veux que tes connaissances restent bien ancrées dans ta mémoire.
⇒ La clé de l’apprentissage, c’est de diviser les informations en petits « paquets » faciles à retenir.